Fortement impactés par la hausse des coûts des matériaux, les artisans du bâtiment de Vendée demandent la mise en place d’une série de mesures pour protéger la filière.
Par Nicolas PipelierPublié le 23 Mar 22 à 16:11 Le Journal du Pays YonnaisMon actuSuivre
La crise des matières premières continue d’impacter nos économies. Après les exploitants de matériel agricole mobilisés en début de semaine contre la hausse du gazole, c’est au tour de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb) de Vendée de tirer la sonnette d’alarme.
Les professionnels du bâtiment sont frappés de plein fouet par la flambée des prix des matériaux.
Nous subissons de nos fournisseurs des hausses de coût importantes, régulières, mais imprévisibles et souvent impossibles à répercuter (parfois + de 30 %), s’inquiète la Capeb.
Les tarifs peuvent changer en l’espace de 24 heures. « Un devis envoyé aujourd’hui à l’un de nos clients est quasiment aussitôt caduc », s’alarment les professionnels. » Tout chantier signé nous fait courir le risque de travailler à perte. »
Les difficultés financières commencent à se faire sentir. « Nos résultats d’exploitation sont plombés, nos marges nettement réduites. »
Pour ne pas sombrer, la Capeb demande « une solidarité et une honnêteté économiques de l’ensemble des acteurs pour ne pas conduire à une situation dramatique pour nos entreprises et nos salariés ».
La TVA réduite à 5,5 %
Mécontent du plan de résilience présenté par le gouvernement mercredi 16 mars, le syndicat veut aller plus loin. Comme pour les agriculteurs et les Travaux publics, il demande le remboursement d’une partie « de la TICPE pour les carburants utilisés pour des véhicules professionnels ».
La Capeb demande aussi aux banques et aux assureurs de crédits « de ne pas dégrader la cotation des entreprises dès lors qu’elles décident de reporter le remboursement de leur Prêt garanti par l’État« .Vidéos : en ce moment sur Actu
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Quant aux fournisseurs de matériaux, les professionnels exigent d’être prévenus trois mois à l’avance « de toute augmentation des prix et qu’ils maintiennent une stabilité des prix durant au minimum trois mois ». Plus globalement, ils demandent aux industriels, négociants et distributeurs un « effort de solidarité ».
Pour finir, les artisans réclament une TVA réduite à 5,5 % pour les travaux de rénovation. Un avantage qu’ils aimeraient voir couplé à la mise en place « d’un bouclier tarifaire du coût de l’énergie pour mener à bien les politiques publiques de rénovation énergétique ».
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